Joyeux Noël ! Xiang Ji & Sung-Wook
    
    

J’étais tranquillement en train de dormir quand je sentis le matelas s’enfoncer brusquement en même temps que j’entendais :

« Paaaapaaaaa ! Debout, il faut descendre, le Père Noël est passééééééé ! »

Je soupirai alors pendant que j’entendais mon compagnon, Wook, grogner en enfonçant son visage dans mon épaule. Je me redressai légèrement pour prendre notre fils, rebaptisé Sung-Ji, dans mes bras. Je repoussai légèrement Wook pour déposer le petit entre nous.

« Mon chéri, il est 6h du matin, il faut encore dormir un peu plus. On s’est couchés très tard, hier, tu sais…
-Mais Papa, j’ai pas envie de dormir, moi ! Je veux voir ce que le Père Noël m’a apporté !
-Il faut dormir de toute façon, sinon tu vas t’endormir pendant que Tonton Ji Sung, Tonton Ji Sang, Tonton Chin-Hae et Tata Ji-Hae seront là. »

Il souffla bruyamment et se blottit contre son deuxième père qui, dans son sommeil, passa un bras autour de lui pour agripper ma hanche. Il m’attira vers lui, coinçant notre fils entre nous deux malgré ses geignements de protestation. Je souris affectueusement en fermant les yeux, me souvenant de tous les problèmes auxquels nous avons dû faire face ces deux dernières années après avoir adopté Sung-Ji.

Au début, il avait toujours peur d’être rejeté et abandonné, il ne voulait jamais rien demander ou rien dire quand il n’allait pas bien. Nous avions eu plusieurs disputes à propos de ça, Wook et moi. Il voulait le « forcer » à s’ouvrir à nous pendant que je préférais laisser les choses se faire en lui posant simplement des questions sur ses activités et comment il allait tous les jours. Au final, notre petit avait espionné une de ces disputes et avait compris que nous nous inquiétions pour lui. Il avait donc fait des efforts pour dialoguer avec nous, et tout s’était arrangé. Mais un an après son adoption, il avait commencé à être harcelé par des camarades de classe de son école pour enfants sorciers, à cause de ses parents biologiques. Nous avions eu beaucoup de mal à faire cesser cela, d’autant que les parents des enfants en questions, certains étant des héros de guerre, au lieu de les punir pour leur attitude, les encourageaient dans leurs actions contre mon bébé. Il avait fallu que Ji-Hae, devenue directrice de Poudlard, intervienne pour arrêter ces brimades. Aujourd’hui, il avait l’air d’avoir dépassé sa peur d’être abandonné par nous, sa famille, même si il avait toujours du mal à s’ouvrir aux autres.

Toujours souriant, je passai un bras au dessus des deux soleils de ma vie pour poser ma main sur une des omoplates de Wook. Avant de m’endormir à mon tour, j’entendis la respiration de mon bébé ralentir alors qu’il tombait dans les bras de Morphée.